Les recherches menées dans le cadre du projet européen BiOrangePack par le Centre de technologie des plastiques AIMPLAS (ASSOCIATION DE RECHERCHE SUR LES MATIERES PLASTIQUES ET LES MATERIAUX CONNEXES), ont été récompensées lors de la quatrième édition des go!ODS Awards.
Le projet a été reconnu pour sa contribution à l’ODD 2 : éliminer la Faim, grâce au développement de revêtements actifs pour les agrumes qui aident à réduire la pourriture fongique. Ces revêtements sont fabriqués à partir de déchets de pulpe de fruits. Cette initiative contribue donc à assurer la durabilité des systèmes de production alimentaire et l’application de pratiques agricoles résilientes qui augmentent la productivité et la production, l’un des objectifs de l’Agenda 2030.
Selon Irene Ríos, chercheuse en emballage alimentaire à l’AIMPLAS : « L’un des plus grands défis pour le commerce et la consommation d’agrumes est leur périssabilité. La pourriture fongique est la principale cause des pertes post-récolte. C’est pourquoi, avec les 13 partenaires du projet BiOrangePack, nous nous efforçons de résoudre ce problème et d’améliorer l’efficacité, la durabilité et la rentabilité de la chaîne de traitement post-récolte des agrumes biologiques ».
Ce projet se concentre sur la recherche d’un système logistique plus efficace dans le commerce des agrumes et sur l’utilisation d’emballages actifs et écologiques qui protègent et prolongent la durée de conservation des oranges et des citrons. Les objectifs spécifiques comprennent la réduction des pertes dues à la pourriture post-récolte jusqu’à 30 % grâce à des traitements non toxiques et écologiques et l’allongement de la durée de conservation des oranges de 40 à 50 jours et des citrons de 60 à 70 jours.
Réduction des déchets et des produits chimiques
BiOrangePack vise également à réduire de 80 % les déchets issus de la transformation industrielle des fruits en jus et en essences en utilisant les déchets de pulpe d’agrumes pour mettre au point ces revêtements actifs contre la pourriture fongique. Ces revêtements peuvent être appliqués sur le fruit lui-même en tant qu’emballage actif comestible ou en tant qu’emballage individuel en papier. L’utilisation de déchets pour développer des emballages actifs s’inscrit dans le cadre d’un approvisionnement stable et durable en denrées alimentaires et de l’utilisation de matériaux naturels respectueux de l’environnement. En outre, l’utilisation d’additifs naturels provenant de la pulpe de fruits pour développer des emballages actifs pour les agrumes présente des avantages environnementaux majeurs par rapport aux additifs synthétiques, car aucun produit chimique n’est utilisé, ce qui réduit la pollution.
Un consortium de 14 partenaires
BiOrangePack est un projet européen financé par PRIMA SECTION 2 – 2019. Cinq des principaux pays producteurs d’agrumes de la région méditerranéenne participent à cette proposition, notamment les deux principaux pays producteurs d’agrumes de l’UE (Italie et Espagne), les deux principaux exportateurs d’agrumes (Espagne et Turquie), deux producteurs d’agrumes nord-africains très dynamiques en expansion (Algérie et Tunisie), le principal pays de l’UE producteur d’agrumes biologiques (Italie) et le principal importateur d’agrumes de l’UE (France).
Source : Interplasinsights