Brexit : Astic met en garde contre les nouveaux embouteillages de camions dans la Manche

L’Association internationale des transports routiers (Astic) met en garde contre la possibilité d’un nouvel effondrement des frontières dans la Manche entre le Royaume-Uni et l’Europe en raison d’un manque de coordination des procédures bureaucratiques.

Le départ du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) le 1er janvier a entraîné la réimposition des contrôles douaniers, et le passage des camions aux postes frontières est donc plus lent.

C’est pourquoi l’Astic estime que les files d’attente kilométriques qui se sont déjà produites dans les jours précédant Noël sur les lignes entre les ports de Douvres (Royaume-Uni) et de Calais (en France), la route la plus fréquente des transporteurs espagnols pour atteindre la Grande-Bretagne, peuvent être répétées.

Afin d’éviter cela, il demande aux autorités douanières et portuaires une « coordination documentaire » pour les entreprises de transport et propose que les ports de Bilbao et de Santander deviennent une alternative pour le transit des marchandises vers la Manche, évitant ainsi d’éventuels problèmes de rétention lors des traversées typiques de la Manche en ferry ou par l’Eurotunnel.

« Si l’uniformité des documents requis n’est pas bien assurée, nous serons confrontés à d’autres épisodes de chaos frontalier avec de grandes files de camions, des milliers d’heures perdues et la négligence des professionnels », déclare M. Astic dans une note, qui chiffre à 10 000 le nombre de camions transportant des marchandises qui traversent chaque jour dans les deux sens entre le Royaume-Uni et l’Europe.

Dans les jours précédant Noël, des milliers de camions, dont des camions espagnols, ont été bloqués à Douvres après que la France ait suspendu le trafic de marchandises pour stopper l’expansion de la nouvelle variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni.

Ce blocus a contribué à aggraver la saturation des jours précédents dans les ports de Douvres et de Calais par la multiplication des commandes des compagnies britanniques devant la menace de tarifs et de pénurie probable dès le 1er janvier, à la sortie du Royaume-Uni de l’UE.

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