Rabat, 12 janvier – Israël vise à signer un accord de libre-échange avec le Maroc maintenant que les deux pays ont décidé de reprendre leurs relations diplomatiques avec l’ouverture prochaine de bureaux de liaison à Rabat et Tel-Aviv, selon le ministre israélien des finances Amir Peretz.
Peretz est interviewé aujourd’hui par le journal L’Economiste, dans la première interview qu’un ministre israélien ait accordée à un journal marocain depuis de nombreuses années et qui traite principalement des opportunités économiques et commerciales qui s’ouvrent maintenant pour les deux pays après deux décennies de rupture diplomatique.
Né au Maroc, Peretz a visité son pays d’origine à de nombreuses reprises, car une partie de sa famille, établie à Casablanca, y est restée.
« Un accord de libre-échange est un objectif majeur et nous chargerons une équipe spéciale de travailler intensément et rapidement à la préparation d’une mouture d’accord à soumettre à l’appréciation des deux gouvernements marocain et israélien », a-t-il indiqué, ajoutant que les ministères de l’Economie et du Commerce israéliens sont en cours de préparation d’une stratégie commune vis-à-vis du Maroc.
Le Maroc a conclu des accords de libre-échange avec l’UE, les États-Unis, le Canada, la Turquie et plusieurs pays arabes, tandis qu’Israël a conclu des accords avec l’UE, les États-Unis, le Mexique, le Canada, la Turquie et la Jordanie, entre autres pays.
Peretz insiste sur les opportunités d’investissement pour Israël au Maroc dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, l’agriculture ou la gestion de l’eau, tandis qu’en sens inverse, il mentionne l’expérience marocaine dans le secteur automobile, qui a acquis une grande notoriété dans le pays du Maghreb.
En tout cas, les déclarations de Peretz sont un autre signe qu’Israël veut avancer rapidement dans les nouvelles relations avec le Maroc.
Il a également annoncé l’éventualité d’une visite d’une délégation d’hommes d’affaires au Maroc qu’il présiderait lui-même. L’objectif est la conclusion d’accords de partenariat dans différents secteurs. « Très prochainement, j’espère venir au Maroc avec une délégation d’hommes d’affaires qui pourront rencontrer leurs homologues marocains », a-t-il confié.