Avocat : nouvelle technologie pour obtenir des plants rapidement

En Australie, les scientifiques de l’Université du Queensland (UQ) sont les pionniers d’une innovation technologique permettant d’obtenir des plants d’avocatiers en un temps raccourci. En effet, à partir d’un millimètre de tissu prélevé du porte-greffe d’avocatier 500 nouveaux plants sont obtenus.

La cheffe de projet la professeure Neena Mitter, directrice du Centre des sciences horticoles de l’UQ a déclaré que les essais montrent que les porte-greffes clonaux issus de culture tissulaire donnent des fruits de haute qualité sur le terrain. Et que les premiers avocats ‘Hass’, principale variété cultivée en Australie et produite par cette nouvelle technique, sont savoureux, sains et indemnes de maladie.

La modélisation économique réalisée par les chercheurs de l’UQ en collaboration avec le ministère du Développement de l’industrie agricole, suggère que la technologie de culture tissulaire offre un retour sur investissement potentiel de 21% aux producteurs d’avocats.

Cette nouvelles approche de multiplication des plants par l’utilisation des méristèmes (cellules souches végétales), a permis d’obtenir plusieurs porte-greffes importants pour ce secteur d’activité.

La technologie de culture tissulaire permet de faire pousser jusqu’à 500 fois plus de plants à partir d’une seule bouture en 10 à 12 mois. Ce qui réduit considérablement le temps ainsi que les ressources nécessaires pour produire un plant destiné à la vente.

Les producteurs qui ont déjà planté les arbres issus de cette technologie se disent satisfaits de la croissance et de la récolte des arbres ; alors que dans le passé, le délai entre la commande de nouveaux arbres et la plantation était de deux à trois ans, cette nouvelle technologie permet de produire rapidement les porte-greffes et les variétés souhaités.

En 2020, le marché mondial de l’avocat a été évalué à 9,14 milliards USD. Le fruit est de plus en plus apprécié par les consommateurs pour ses bienfaits pour la santé car il est riche en fibres, en bonnes graisses et en nutriments.

D’après le professeur Mitter, il s’agit d’une technologie durable qui va permettre la réduction du besoin en eau, en engrais, en produits de lutte phytosanitaire et aussi en terres agricoles qui sont habituellement utilisées pour produire des porte-greffes ainsi que des graines.

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