Photos de C. Murciano et al. 2021
Les agrumes sont une culture fruitière importante dans le monde entier, en particulier dans les régions tropicales et subtropicales. Les fruits d’agrumes contiennent de nombreux composants nutritionnels bénéfiques pour la santé humaine.
Au cours de l’étape de post-récolte, y compris la manipulation, l’expédition, l’entreposage et la commercialisation, les fruits sont soumis à une série de stress biotiques ou abiotiques,.
La pourriture verte et la pourriture bleue, causées par Penicillium digitatum (Pd) et Penicillium italicum (PI), respectivement, sont les deux maladies de post-récolte les plus importantes dans toutes les zones de production d’agrumes.
Une récente étude de Citrosol a mis en évidence l’agent causal de tâches noires superficielles sur la peau de mandarines, il s’agit de Cladosporium ramotenellum.
Jusqu’à présent, seules deux espèces de Cladosporium associées à la pourriture avaient été décrites chez les agrumes, C. herbarum et C. cladosporoides, auxquelles il faut maintenant ajouter C. ramotenelum. Ce dernier pathogène opportuniste profite des dommages subis par l’écorce pour infecter les plaies ou microplaies de la peau.
C. ramotenelum a été isolé pour identification moléculaire à la fois sur fruits cueillis dans les vergers et aussi sur fruits provenant de différentes exportations. Les résultats obtenus confirment que ce pathogène est effectivement l’agent responsable de la pourriture des fruits mûrs.
Les pertes causées par ce pathogène semblaient être plus élevées dans les expéditions en fin de saison à destination de pays où une quarantaine à froid est nécessaire. C’étaient principalement des taches noires superficielles, sèches et fermes de forme circulaire sur toute la peau du fruit sans motif identifiable.
Les lésions n’étaient pas détectables à l’origine, lorsque les fruits étaient emballés, mais se sont développées pendant les 15 à 45 jours de transport réfrigéré et après le déchargement du conteneur à destination. Une fois transférés à des températures plus élevées, certains fruits ont développé un mycélium gris-vert ou noir sur les tâches noires.
L’objectif du travail de l’équipe de chercheurs était d’isoler l’agent causal des tâches noirs sur la peau des mandarines destinées à l’export. Ils ont pu isolé par des techniques microbiologiques et identifié par séquençage génomique, une espèce de Cladosporium qui n’avait pas été signalée auparavant comme pathogène des agrumes.
De plus, afin de concevoir un traitement des fruits en post-récolte qui soit réussi et visant à réduire l’incidence de la maladie, plusieurs fongicides appliqués en post-récolte actuellement et enregistrés dans le monde entier ont été testés. L’objectif étant de déterminer la sensibilité de l’agent pathogène. En parallèle, différents programmes d’application industrielle ont également été testées.
Cette pathologie documentée par Citrosol a été la cause en 2018 de dommages économiques considérables subis par les exportateurs péruviens de mandarine au niveau des expéditions vers l’Asie, les États-Unis et même vers l’Europe.
Citrosol fait donc deux recommandations : d’une part, réduire la charge d’inoculum de Cladosporium sp et de C. ramotenellum que le fruit apporte du champ ; et d’autre part, protéger le fruit, la peau, des dommages causés par le froid (chilling injury) qui apparaissent dans les transports réfrigérés.
À cet égard, les protocoles de Citrosol semble prouver leur efficacité à contrôler les dommages causés par ce nouvel agent pathogène.
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