La cuticule des plantes est la barrière avec l’extérieur qui, empêche la dessiccation, protège des rayons UV, fonctionne comme un régulateur thermique, confère une résistance mécanique et assure une protection contre les agents pathogènes des tissus végétaux.
Des chercheurs de l’IHSM La Mayora UMA-CSIC, étudient les bases génétiques et biochimiques qui déterminent la composition, le développement et les caractéristiques biophysiques de la cuticule du fruit de la tomate.
Leurs résultats permettront une amélioration génétique de la tomate beaucoup plus efficace en termes de caractéristiques liées à la qualité, telles que la résistance à l’éclatement des fruits et la durée de conservation après récolte.
Ce travail a été publié dans la revue Horticulture Research du groupe Nature. L’équipe de chercheur a pu identifier les régions génomiques impliquées dans la composition biochimique (cutine, polysaccharides, phénols et cires) et les traits anatomiques tels que la densité et l’épaisseur de la cuticule.
Des QTL (quantitative trait loci) associés à ces caractères ont été localisés dans deux populations de cartographie génétique générées à partir d’un croisement de la tomate cultivée avec l’espèce sauvage dont elle dérive, Solanum pimpinellifolium.
Les régions génomiques spécifiques et les éventuels gènes qui les soutiennent ont été identifiées. Ces derniers déterminent la teneur en cires et en phénols, composés associés respectivement à la capacité de prévenir la perte d’eau et à la densité et la rigidité mécanique de la cuticule de la tomate.
Ces régions génomiques seraient situés notamment sur les chromosomes 1, 8 et 12. D’autres régions génomiques situées sur les chromosomes 3 et 11 contrôlent la quantité de cuticule déposée.