Le rapport sur les perspectives agricoles des marchés de l’UE, couvre l’UE dans sa composition actuelle (UE-27) et présente les perspectives à moyen terme des marchés, des revenus et de l’environnement agricoles de l’UE jusqu’en 2031.
Selon le rapport, la production européenne de tomates fraîches devrait diminuer de -0,4 % par an d’ici 2031. Le déclin de la production est principalement dû à la forte baisse de la production hivernale en Espagne et à une réorientation vers des tomates snacking, dont le volume est plus faible mais la valeur ajoutée plus élevée. Les producteurs espagnols se tournent également vers d’autres cultures plus rentables en hiver en raison de la forte concurrence du Maroc.
Par ailleurs, la production de tomates destinées à la transformation devrait rester stable, à environ 10,4 millions de tonnes. La production se déplace des produits très concentrés, comme le concentré de tomates, vers des produits moins concentrés et à plus forte valeur ajoutée, comme les tomates en conserve, la passata, les sauces tomate et les produits biologiques.
D’ici 2031, la consommation de fruits et légumes frais dans l’UE devrait augmenter, sous l’effet d’une sensibilisation accrue des consommateurs aux bienfaits de l’adoption d’un régime alimentaire riche en fruits et légumes, ainsi que d’initiatives publiques visant à promouvoir leur consommation. Toutefois, il existe des différences importantes entre les secteurs et entre les pays de l’UE.
D’ici à 2031, la consommation de tomates fraîches par habitant dans l’UE devrait rester stable (15 kg), l’augmentation de la consommation de tomates snacking faisant baisser la consommation par habitant, tandis que la tendance à grignoter davantage de tomates devrait faire augmenter la demande.
Parallèlement, la consommation de tomates transformées dans l’UE devrait rester stable (18 kg). Malgré la demande croissante d’aliments transformés, le nombre de tomates transformées utilisées reste le même. Ceci est le résultat d’une concentration décroissante de tomates brutes dans les produits transformés en raison, entre autres, de mélanges avec d’autres légumes.
D’ici 2031, les exportations de tomates fraîches de l’UE devraient se stabiliser à 390 000 tonnes respectivement (-1,8 % par an). La Russie, qui était autrefois le plus grand marché d’exportation de l’UE et qui interdit toujours les importations de fruits et légumes en provenance de l’UE, est de plus en plus autosuffisante. Le potentiel d’exportation vers de nouveaux marchés reste limité en raison des restrictions phytosanitaires et de la concurrence accrue des pays voisins, en particulier pour les pommes.
D’ici 2031, les importations de tomates fraîches de l’UE pourraient continuer à augmenter (+2,7% par an). Dans le cas des tomates fraîches, les plus gros volumes proviennent actuellement du Maroc, mais on s’attend à ce que la part des importations en provenance de Turquie et de Tunisie augmente fortement au cours de la période couverte par les perspectives. Malgré une forte demande mondiale de tomates transformées, les exportations de l’UE exprimées en équivalent frais de tomates brutes devraient rester stables. Ceci est le résultat d’une demande croissante de produits à plus forte valeur ajoutée et moins concentrés. Néanmoins, l’UE devrait rester un importateur net de concentré.
Source : Rapport sur les perspectives agricoles de l’UE pour les marchés, les revenus et l’environnement 2021 – 2031