Lors de la conférence sur le climat COP 26, le Maroc s’est engagé à ne plus construire de centrales à charbon, responsables de 41% des émissions de CO2. Le Maroc possède l’un des taux d’irradiation solaire les plus élevés au monde. Son potentiel solaire est exceptionnel, avec des valeurs d’irradiation annuelle supérieures à 2 200 kWh/m2.
Le Maroc bénéficie de 3 000 à 3 600 heures d’ensoleillement par an. Le Royaume vient de lancer l’un des plus grands projets d’énergie solaire au monde, dont le coût est estimé à 9 milliards de dollars. L’objectif du projet est de créer une capacité de production solaire de 2 000 mégawatts d’ici 2021. Cinq centrales solaires doivent être construites, utilisant à la fois la technologie photovoltaïque et la technologie de l’énergie solaire concentrée. Une fois achevé, le projet solaire fournira 38 % de la production annuelle d’électricité du Maroc.
Étant donné qu’environ 40 % de l’électricité du pays provient du charbon, lors de la conférence sur le climat COP26 qui s’est tenue à Glasgow ce mois-ci, le Maroc faisait partie des 20 pays qui se sont engagés à ne pas construire de nouvelles centrales à charbon, responsables de 41 % des émissions de CO2.
Aujourd’hui, les secteurs privés tels que l’agriculture, qui jouent un rôle économique et environnemental majeur, comprennent l’intérêt d’investir dans les énergies renouvelables. La principale source de création de richesses et d’emplois du pays est également le plus grand consommateur de ressources naturelles renouvelables. L’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur les exploitations agricoles représente une solution 2 en 1, souvent adaptée au contexte local. D’une part, elle représente une source de production supplémentaire, d’autre part, elle est une solution pour faire des économies.
Le développement des installations solaires dans ce secteur permet d’exploiter la ressource solaire parfois redoutée : s’il pleut, les champs sont directement irrigués ; s’il y a du soleil, les panneaux alimentent le système d’irrigation. Nous n’avons pas encore de chiffres concernant le nombre d’hectares qui s’appuient sur l’énergie solaire, mais ceux qui l’ont essayé cherchent à la généraliser.
Le groupe Delassus par exemple, producteur et exportateur d’agrumes et de tomates snacking, s’est engagé à investir dans l’énergie solaire. M. Nafide, directeur de production de la région de Marrakech, a commencé à couvrir les besoins en énergie de 70 ha de Nadorcott. Il a déclaré : « Je bénéficie de l’énergie solaire pendant 330 jours par an. Grâce aux économies que je réalise sur l’électricité, je peux faire face aux augmentations des autres charges, comme la main d’œuvre et les engrais. Depuis la mise en place du système solaire le 21 mai, ma facture d’électricité a baissé de 44 % ».
Sur son exploitation de tomates à Duroc, le groupe Delassus se prépare à l’installation d’un système photovoltaïque. L’investissement sera réalisé jusqu’à ce que les 450 ha de tomates snacking soient tous équipés. C’est ce qu’a déclaré M. Azougagh, directeur de la maintenance et des infrastructures de Duroc : « D’ici le 22 août, nous allons couvrir les besoins en énergie de 40 ha’ par des sources d’électricité renouvelables et propres. La première partie d’un système photovoltaïque est en cours d’installation ».
L’énergie solaire est la clé d’un avenir énergétique propre. Chaque jour, le soleil dégage bien plus d’énergie qu’il n’en faut pour alimenter l’ensemble de la ferme. C’est pourquoi le groupe Delassus investit massivement dans des installations solaires. Les coûts résultant de l’achat et de l’installation du système solaire, selon la première expérience dans les exploitations d’agrumes, peuvent être récupérés en 4 à 5 ans, car les exploitations ont besoin d’électricité pour l’irrigation au goutte-à-goutte toute l’année.
La station de conditionnement des agrumes de Delassus a été reconstruite en 2016. L’installation photovoltaïque était déjà un projet stratégique. Son toit de 11 000 m2 a été conçu pour supporter suffisamment de panneaux solaires pour couvrir 60% des besoins en électricité. Comme la station ne fonctionne que 7 mois par an, l’amortissement des coûts du système devrait prendre 8 à 10 ans.
Une motion est envisagée par le ministère de l’énergie pour acheter l’énergie excédentaire produite par les entreprises. Il sera alors facile et efficace d’investir dans des systèmes solaires pour la station de conditionnement des agrumes de Delassus.
Source : FreshPlaza