Les agriculteurs face à l’envolée du prix du film agricole

Les agriculteurs vivent l’une des saisons agricoles les plus terribles depuis de longues années. 

En effet, outre la sécheresse qui va affecter implacablement plusieurs cultures malgré les pluies tardives de fin mars et ce début de Ramadan, le renchérissement des carburants qui obère le coût de transport des récoltes et des ouvriers agricoles (sachant que cette composante représente jusqu’à 20% les coûts de certaines récoltes), les exploitants agricoles subissent depuis quelques semaines une inflation inédite du prix du film plastique utilisé dans les abris serres.

En effet, selon certains opérateurs, l’approvisionnement en film plastique ou film agricole est non seulement fortement perturbé avec des interruptions récurrentes des livraisons, mais les prix ont pratiquement doublé sachant que le coût par hectare qui atteignait les 80.000 DH, dépasse aujourd’hui pour certains types de serres les 150.000 dh ! Quand on sait que la durée de vie du film agricole est d’à peine deux ans, il est aisé de réaliser combien cette composante est non négligeable dans les coûts d’exploitation d’une ferme agricole de cultures sous serres.

Et la situation est d’autant plus compliquée, que l’essentiel du film agricole aujourd’hui consommé par le secteur primaire marocain est importé, principalement d’Espagne, alors que la production marocaine couvre moins de 40% des besoins locaux, avec à sa tête des fabricants adossés à de grands groupes industriels comme Plastima (filiale du groupe Sekkat).

Les films plastiques utilisés en agriculture sont principalement destinés à protéger les cultures tout en améliorant la productivité et la qualité des produits cultivés. Le rôle de ces films est d’apporter une aide à l’optimisation de la production des produits maraîchers et horticoles en s’adaptant au type de culture, à la localisation géographique et au climat ambiant. Les films agricoles permettent un meilleur contrôle des conditions climatiques entourant la plante, en comparaison à des cultures de plein champ.

Source : Challenge.ma

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