La patate douce, une culture très prometteuse pour le Maroc

Ton de Leeuw a fait des recherches sur la culture de la patate douce. Il est convaincu que le Maroc est le pays d’avenir pour ce légume.

En quelques années, la patate douce est devenue un produit très populaire sur le marché européen. Le Maroc est un pays où la culture de la patate douce est essentiellement locale, mais Ton de Leeuw d’AGF Fresh tente aujourd’hui d’y remédier. Le premier grand essai, dans la région d’Agadir, avec 12 500 plants a été un succès et le Néerlandais est maintenant confronté à la montée en puissance de la production marocaine.

De Leeuw a constitué une petite équipe de personnes très impliquées et compétentes, et a pu mettre au point des techniques qui permettent, en partant de 10 000 plants in vitro, de planter 100 ha avec du matériel végétal suffisamment sain en un an.

De Leeuw a découvert les zones les plus intéressantes au Maroc. D’après lui, le grand avantage du pays, c’est qu’il ne pleut pas, ou peu, dans les zones où les températures sont correctes. L’utilisation de l’irrigation au goutte-à-goutte permet d’avoir plus de précision, en donnant la bonne quantité d’eau et de nutriments aux moments où la plante en a besoin.

Selon le producteur, des températures élevées et beaucoup d’humidité favorisent la moisissure et la pourriture, alors que les températures correctes et l’absence de pluie, et avec une quantité suffisante d’eau souterraine propre, lui ont permis de développer des méthodes de culture qui ne nécessitent pas de gros investissements dans le stockage pour la maturation.

De Leeuw explique qu’il y a des régions au Maroc où l’on peut planter et récolter toute l’année. Qu’il pourrait y pratiquer une agriculture très respectueuse de l’environnement, avec peu d’herbicides et de fongicides, voire pas du tout.

D’autre part, il faut environ cinq jours pour expédier du Maroc à Rotterdam/Anvers, pour quelques euros par 100 kg de plus, le transport par camion pourra se faire en trois ou quatre jours. Les régions auxquelles il fait référence ont un grand potentiel pour cultiver des patates douces d’excellente qualité, à grande échelle et de manière très compétitive.

Ton de Leeuw a travaillé pour Nestlé dans les années 1990. Il organisait des cultures contractuelles partiellement pluriannuelles d’environ 2 750 ha par an. Et il a joué avec les différences de prix entre la première qualité (la variété Bintje 50 mm+ pour l’industrie des frites) et les qualités moins chères (la Bintje 40/50 et les pommes de terre fourragères de bonne qualité).

Source : AGF

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