La compagnie néerlandaise GasTerra a annoncé le 30 mai qu’elle ne sera plus approvisionnée en gaz naturel par la compagnie nationale russe Gazprom.
La compagnie russe a déclaré qu’elle avait coupé l’approvisionnement en gaz naturel des Pays-Bas depuis que la compagnie GasTerra avait refusé de payer en roubles.
GasTerra, qui refuse de se plier à l’exigence du rouble russe, indique que le 1er octobre, le contrat avec Gazprom a de toute façon expiré. Environ 2 milliards de m3 de gaz contracté ne seront pas livrés maintenant. GasTerra dit avoir anticipé cette situation en achetant du gaz ailleurs.
Les Pays-Bas sont pleinement engagés dans l’introduction de GNL (gaz naturel liquéfié) comme alternative au gaz russe. Ce gaz est cher et ne peut plus être acheté au prix de 18 centimes d’euro/ m3, comme c’était le cas jusqu’à l’été dernier.
Étant donné que les pays européens ont l’obligation de remplir leurs stocks de gaz avant l’hiver, la décision russe signifie que le remplissage des stocks, devient plus difficile, a déclaré le ministre néerlandais Jetten. Il espère que les installations de stockage seront remplies à temps et compte sur le gaz liquéfié d’autres pays (les États-Unis et le Qatar).
La reconstitution des stocks de gaz pour l’hiver ne semble pas encore en danger en raison de cette réaction limitée. Mais la guerre en Ukraine n’est pas encore terminée et peut continuer à provoquer des incertitudes dans l’approvisionnement en gaz de l’Europe.
Les organisations commerciales du secteur des légumes quant à elle, s’affairent à conclure des accords de vente pour l’hiver. Le prix du gaz est souvent mentionné dans les contrats, s’il reste élevé, le prix de vente le sera aussi. Si le prix du gaz reste aussi élevé, ce ne sera pas viable indéfiniment pour les producteurs.
Ce que les producteurs feront cet automne dépend fortement de leur propre profil énergétique. Si’l n’y a pas d’amélioration d’ici l’été, certains planteront moins ou ne planteront même pas du tout.