Les premiers produits issus des serres solaires espagnoles ont commencé à arriver sur les marchés européens et les cultures atteindront leur pleine production en octobre. Le fait que les serres du sud-est de l’Espagne ne dépendent pas des combustibles fossiles leur confère un avantage par rapport aux autres zones de production.
Avec l’arrivée de l’automne, les serres solaires du sud-est de l’Espagne, situées dans les provinces d’Almeria et de Grenade, prennent le relais des cultures d’été et se préparent à approvisionner les Européens pendant les mois les plus froids, lorsque la production continentale devient plus difficile en raison des basses températures.
Cette année, le prix élevé du gaz et de l’électricité devrait jouer en faveur des serres solaires en Espagne, comme l’indique le consortium Cute Solar. Le climat d’Almeria et de la côte de Grenade, baigné par 3 300 heures de soleil par an, permet aux cultures de se développer vigoureusement sans dépendre de sources d’énergie extérieures.
Serres solaires, le potager de l’Europe
Selon le consortium Cute solar, les superficies cultivées en tomates, concombres et poivrons devraient augmenter respectivement de 14 %, 5 % et 2 %. En revanche, la courgette est confrontée à une saison marquée par une baisse de 15%, tout comme l’aubergine, qui a vu sa surface de culture réduite de 10%.
Le secteur s’attend à une production similaire à celle des saisons précédentes et d’environ 4,5 millions de tonnes, une récolte capable d’approvisionner 50% du marché intérieur et 60% des marchés européens pendant les mois d’hiver. Les premiers fruits sont déjà présents sur les principaux marchés européens.
Plus de surface cultivée sous contrôle biologique
74% des principales cultures de fruits et légumes cultivées dans les serres solaires du sud de l’Espagne – poivron, tomate, aubergine, concombre, courgette, melon et pastèque – sont cultivées à l’aide de techniques de lutte biologique, soit 2% de plus que la saison dernière.
L’application de la faune auxiliaire pour la lutte contre les parasites du poivron atteindra 99% cette saison, dépassant le reste des produits. Concrètement, 79% de la superficie utilisée pour l’aubergine est cultivée avec cette technique, plus de 80% pour le concombre, 70% pour la tomate et 25% pour la courgette.
Cette technique renonce de manière très importante à l’utilisation de produits phytosanitaires, en les remplaçant dans la mesure du possible par des ressources et des mécanismes de régulation naturels et respectueux de l’environnement.
