Le Huanlongbing (HLB) ou « citrus greening » est causé par une bactérie transmise par un vecteur (Candidatus Liberibacter) qui entraîne de graves pertes économiques pour le secteur des agrumes dans le monde entier.
La plupart des agrumes commerciaux sont connus pour être sensibles au HLB. On a essayé de lutter contre cette maladie à l’aide de produits chimiques et d’autres méthodes, mais il n’y a pas eu de solution permanente. L’une des options disponibles consiste à développer des cultivars résistants, et la première étape consiste à identifier ces gènes résistants.
En Australie, les espèces indigènes comme C. australis et d’autres espèces de limes, notamment Citrus australasica, Citrus glauca et Citrus inodora, ainsi que leurs hybrides dérivés, ont montré différents degrés de résistance au HLB. Ils fournissent ainsi des ressources génétiques très précieuses pour la sélection de cultivars résistants au HLB, et pour une utilisation comme porte-greffes ou comme porte-greffe intermédiaire « interstock« .
A l’heure actuelle, le HLB n’est pas présent en Australie. L’espèce Citrus australis est reconnue comme résistante au HLB. Les chercheurs de l’université du Queensland l’ont donc placée en tête de leur liste. Récemment, les chercheurs ont isolé une nouvelle classe de petits peptides antimicrobiens (SAMPs : Small antimicrobial peptides) à partir de C. australasica et d’autres espèces apparentées. Ces peptides ont la faculté de freiner la croissance des bactéries responsables du HLB et promouvoir l’immunité chez les agrumes.
Les chercheurs ont séquencé le génome de la lime ronde australienne, également connue sous le nom de lime de Gympie, et étudient à présent cinq autres espèces d’agrumes indigènes, dont le citron caviar ou « finger lime ».
Une carte complète du génome de la lime résistante au HLB pourrait être la clé pour empêcher cette maladie de continuer à se propager dans le monde. L’idée serait d’identifier un gène qui fournit une résistance au Huanglongbing (HLB), qui pourrait être incorporé dans les variétés commerciales d’agrumes.
Toutefois, les SAMPs n’ont pas encore été identifiés chez C. australis ou d’autres limes sauvages australiens qui sont résistants au HLB. L’identification et la caractérisation des loci génétiques codant pour les peptides et ceux conférant une résistance au HLB sont très importantes pour la sélection d’agrumes résistants.
Cette étude a été publiée dans la revue Horticulture Research.
Source : UQ