Agrumes : les sud-africains attendent avec anxiété le nouvel accord avec l’UE

Les agrumes sud-africains sont envoyés en Europe depuis près de 120 ans. Aujourd’hui, cela représente quelque 70 millions de cartons par saison, une région de commercialisation sans laquelle les Sud-Africains ne pourraient pas soutenir la croissance actuelle de leur production. Etre en mesure d’approvisionner efficacement l’UE n’est pas une mince affaire.

À deux mois du début de la nouvelle saison sud-africaine des agrumes, les négociations destinées à mettre en place une nouvelle législation concernant le citrus black spot (CBS ou la tache noire des agrumes) et le false codling moth (CDM ou faux carpocapse), ne sont toujours pas claires.

Les discussions ont débuté à la suite d’une forte augmentation du nombre de CBS signalés sur les fruits expédiés vers l’UE.

Le texte doit être avancé avant la fin du mois de janvier, date à laquelle l’UE devrait discuter des détails du nouvel accord. En cas de consensus, la nouvelle législation entrera en vigueur le 1er mai de cette année.

L’Afrique du Sud a fait tout son possible pour souligner que l’expérience de l’année dernière était due à des circonstances inhabituelles et que les procédures d’atténuation améliorées restaient le moyen le plus efficace de traiter le CBS. Le secteur des agrumes du pays a déclaré qu’il avait toujours suivi les processus et les procédures à la lettre.

Près de quatre mois plus tard, l’industrie sud-africaine reste extrêmement préoccupée par les retombées des interceptions, qui sont intervenues à la fin d’une saison d’expédition très difficile. L’absence d’un accord raisonnable entre l’Afrique du Sud et l’UE pourrait nuire gravement à l’industrie des agrumes du pays.

Celle-ci a été pénalisée par des retards dus aux émeutes survenues dans certaines régions d’Afrique du Sud en juin, par l’inefficacité des ports et par le piratage des systèmes de l’organisation Transnet. Le pays a réagi aux nouvelles propositions de l’UE et espère désormais qu’un consensus pourra être trouvé avant fin janvier.

Il est entendu que toute nouvelle réglementation ou tout nouvel accord devra être vérifié par l’Organisation mondiale du commerce avant d’être mis en œuvre. Si l’UE prend une décision unilatérale, l’affaire pourrait s’envenimer.

Les enjeux sont importants pour les Sud-Africains, qui sont déterminés à résoudre ce problème de manière raisonnable et amicale.

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