Le Groupe de contact européen sur les agrumes, composé de l’Espagne, la France, l’Italie et le Portugal, estime que les nouvelles mesures de contrôle adoptées par l’Union européenne pour empêcher l’introduction et la propagation de la maladie de la tache noire des agrumes (Phyllosticta citricarpa), sont « insuffisantes ».
Les producteurs espagnols d’agrumes demandent à Bruxelles d’accélérer les plans visant à imposer des règles plus strictes sur les importations d’oranges en provenance d’Afrique du Sud, car on craint de plus en plus que les nouvelles mesures ne soient pas en place avant le début de la nouvelle campagne d’agrumes de l’hémisphère sud.
L’Association valencienne des agriculteurs AVA-Asaja affirme que les expéditions d’agrumes sud-africaine à destination de l’UE ont atteint en 2021 le plus grand nombre d’interceptions de taches noires. Les producteurs d’agrumes craignent que les nouvelles mesures ne soient pas en place avant le début de la nouvelle campagne d’agrumes de l’hémisphère sud.
Le processus de consultation entre l’UE et ses partenaires commerciaux de l’OMC étant désormais achevé, le texte du nouveau protocole attend l’approbation finale avant d’être publié au Journal officiel de l’UE.
Le Groupe de contact européen sur les agrumes est d’accord sur la nécessité pour la Commission européenne d’appliquer le traitement par le froid aux oranges sud-africaines « immédiatement, en quelques jours, afin que la mesure arrive à temps pour le début de leurs exportations vers l’Europe. »
Intercitrus affirme que les nouvelles mesures représentent « une avancée majeure » pour les producteurs d’oranges de l’UE, ajoutant qu’elle poursuivra sa lutte pour qu’elles soient étendues aux mandarines et aux pamplemousses « car le risque phytosanitaire est le même ».
Quant aux représentants de l’industrie sud-africaine des agrumes, ils ont déclaré que le changement de règles proposé mettrait en péril les exportations d’oranges du pays vers l’UE.
« La Citrus Growers Association of Southern Africa a fait part de ses préoccupations concernant ces propositions injustifiées et irréalisables, qui pourraient entraîner d’importantes pertes d’emplois dans le secteur. »