Campagne Agrumes : forte hausse de l’offre au démarrage de la campagne

Production élevée mais grosses difficultés pour l’exporter, en raison d’une forte hausse des frais d’approche, des coûts logistiques et de la disponibilité des liaisons maritimes. Le transport TIR est, de son côté, affecté par la réduction drastique des visas délivrés par la France.

La campagne d’exportation des agrumes devait commencer cette semaine, avec l’expédition de la clémentine. Pour le moment, aucune indication sur les lots exportés et encore moins sur les destinations, n’a été fournie par l’organisme qui en assure le contrôle et la coordination.

D’ailleurs, les professionnels eux-mêmes se disent dans le flou total quant aux prévisions de récolte agrumicole, ainsi qu’aux premières estimations d’exportation des variétés précoces. Ces données étant élaborées et publiées par le ministère de l’Agriculture, souvent à la veille du démarrage de la campagne d’exportation.

Des exportateurs doutent de la possibilité d’atteindre les objectifs

Mais cette année, les professionnels déplorent le retard manifeste, alors que la campagne s’annonce difficile en raison de la forte hausse des frais d’approche, du transport maritime et de l’augmentation de l’offre agrumicole dans le bassin méditerranéen.

Néanmoins, en l’absence d’évaluation officielle, il ressort des concertations menées au niveau de l’interprofession que la production des agrumes s’inscrit en hausse de 15% en 2021-2022, par rapport à la saison précédente, qui avait enregistré un volume global de 2,2 millions de tonnes.

Bien évidemment, la situation peut sensiblement évoluer, en particulier pour ce qui est des variétés de demi-saison et tardives selon les conditions climatiques.

En ce qui concerne les exportations, les premières prévisions, établies par les professionnels, tablent également sur un volume en hausse de 10% par rapport aux réalisations de la campagne précédente (environ 670.000 tonnes). Une prévision que de nombreux exportateurs craignent de ne pas atteindre, pour plusieurs raisons.

En tête, le coût prohibitif du transport maritime sur les destinations hors européennes qui absorbent, généralement, la moitié des exportations marocaines des agrumes.

De même, l’inflation, qui prend forme partout dans les pays européens, pourrait orienter davantage la demande des ménages vers des produits de première nécessité.

Source : Médias24

Envoyez-moi vos meilleurs articles par mail

Nous respectons votre vie privée, vous pouvez vous désabonner à tout moment.