Les plantes banques aident à la lutte biologique contre les ravageurs en soutenant les populations d’espèces d’arthropodes non nuisibles, utilisées comme hôtes ou proies alternatives par les ennemis naturels.
En raison de la spécificité des interactions trophiques, les plantes banques peuvent ne pas favoriser efficacement les ennemis naturels ayant des écologies différentes. Pourtant, dans la plupart des systèmes de culture, différentes espèces de ravageurs sont présentes ensemble et nécessitent différents agents de biocontrôle pour les contrôler efficacement.
Dans une étude qui vient d’être publié dans le Journal of Pest Science, des chercheurs ont testé l’utilisation combinée de deux plantes banques et de leurs proies/hôtes associées pour augmenter les populations d’Encarsia formosa contre la mouche blanche Bemisia tabaci, et de la coccinelle polyphage Propylea japonica qui cible le puceron Myzus persicae.
L’expérience a été mené en laboratoire et en serre, ils ont mesuré la population de ces quatre espèces en utilisant : le système de plantes banques Ricinus communis-Trialeurodes ricini seul, en combinaison avec le système Glycines max-Megoura japonica, ou en l’absence de plantes banques.
Il a été constaté que le premier système de plantes banques a augmenté les populations d’E. formosa, ce qui a eu pour effet d’augmenter la suppression des populations de B. tabaci et la suppression de leur épidémie dans cette expérience aussi bien en laboratoire et qu’en serre.
Inversement, les populations de P. japonica n’ont pas été affectées par ce premier système, mais ont été significativement augmentées lorsque le second était présent. Cela s’est traduit par un contrôle accru des populations de M. persicae et la suppression de leur infestation précoce et tardive.
Cette étude démontre le potentiel des plantes banques combinées pour fournir un contrôle durable et à long terme de multiples ravageurs par leurs ennemis naturels cibles dans des agroécosystèmes complexes.