Lorsque la température des feuilles devient trop élevée, les plantes passent de la photosynthèse dominante à la photo-respiration dominante et commencent à « se consommer ».
La température des feuilles et la température de l’air ne sont pas les mêmes. Plus les plantes sont saines et en bonne santé, mieux elles se refroidissent. Il est clair que les plantes avec une couche cireuse à la surface des feuilles peuvent avoir une température des feuilles jusqu’à 8-10 degrés plus fraîche que les plantes qui souffrent d’un déséquilibre hydrique ou nutritionnel dans les mêmes conditions climatiques.
Lorsque le seuil de température est franchi et que la photo-respiration devient le processus dominant, quelques changements importants se produisent :
– la photosynthèse/la production de sucre chute ou s’arrête complètement
– les plantes consomment le sucre disponible
– les plantes consomment les lipides libres/disponibles comme source d’énergie (ceux-ci sont abondants dans les plantes à haute énergie, très faibles dans les plantes mal nourries).
Une fois que l’approvisionnement en sucres et lipides disponibles a été utilisé, les plantes commencent à consommer leurs propres protéines comme source d’énergie.
80% de l’azote (protéines) contenu dans les plantes est sous forme d’enzymes. Les décomposer affaiblit davantage la capacité des plantes à récupérer rapidement. Le catabolisme des protéines conduit également à la formation d’ammonium dont l’accumulation n’apporte jamais rien de bon (attraction des acariens entre autre).
Lorsque les plantes connaissent des périodes de stress thermique élevé, l’une des options est de leur fournir un surplus d’énergie sous forme de sucres, d’huiles et parfois de protéines, pour éviter les conséquences du catabolisme du stress.
Les applications foliaires de sucres et parfois d’huiles végétales peuvent produire une réponse favorables des cultures. Au cours des dernières années, pendant les périodes de stress thermique, beaucoup de producteurs en Amérique ont signalé des réactions remarquables des cultures dans les 24 heures suivant les applications foliaires, à la fois lorsqu’elles sont appliquées de manière proactive à titre préventif, et pendant et après le stress thermique.
Quel genre de sucre, quel dose et à quel moment ? Seuls des essais chez soi peuvent donner les bonnes réponses.