Une équipe de recherche multidisciplinaire formée par des experts a découvert que certains composés organiques de la peau de la tomate sont impliqués dans la résistance aux fissures et la protection contre la température et les rayons ultraviolets.
Selon l’étude publiée dans la revue Frontiers in Plant Science, la capacité de protection contre la chaleur et les rayons du soleil varie en fonction de la modification de l’épaisseur de la cuticule et de l’accumulation de phénols, composés organiques qui déterminent la couleur et l’arôme du fruit de la tomate.
Après des tests physiques et mécaniques, les experts ont conclu que le blocage de la partie la plus nocive du rayonnement ultraviolet, appelée UV-B, est presque complète. Il est intéressant de noter que cette protection est présente dès les tout premiers stades de la croissance. Elle est due à la présence de dérivés de l’acide cinnamique, un composant naturel de la pigmentation de la peau de la tomate.
En revanche, la protection contre la fraction UV-A (la moins nocive), dépend clairement du stade de développement. Elle serait dû à l’augmentation de l’épaisseur de la cuticule et à l’accumulation pendant la maturation d’un pigment appelé flavone chalcone Naringenin, qui renforce également la peau du fruit.
L’accumulation de composés phénoliques s’est avérée être un mécanisme efficace pour réguler à la fois les propriétés de criblage thermique et UV des membranes cuticulaires.
Les experts soulignent le rôle de la cuticule, la partie la plus externe de la peau de la tomate, en tant qu’agent protecteur contre les stress environnementaux tels que les rayonnements nocifs, les dommages thermiques et mécaniques et la perte d’eau.
« La cuticule permet également de réguler le transfert de chaleur avec l’environnement. L’accumulation de phénols est un outil très efficace pour moduler la quantité de rayons ultraviolets qui atteignent les tissus internes et constitue une stratégie végétale d’adaptation aux niveaux d’ensoleillement de l’environnement ».
En effet, l’accumulation de composés phénoliques contrôle également d’autres paramètres physiques de la cuticule de la tomate, comme, par exemple, la température de transition vitreuse. Cela se produit lorsque le matériau passe d’un état rigide à un état de plus grande fluidité structurelle et conditionne le passage des molécules d’eau et des gaz vers et depuis l’extérieur du fruit.
« De la même manière que la peau contrôle l’intégrité du fruit, elle régule également les échanges d’eau et de gaz. La clé est de comprendre les mécanismes qui contrôlent cela et de concevoir des stratégies pour éviter la détérioration de la qualité du fruit ».