La réduction des déchets plastiques est un sujet d’actualité. Les pays européens unissent leurs forces dans la lutte. Depuis l’été dernier, l’UE interdit différents types de plastique jetable. La France a décidé d’accélérer le processus et adopte une loi qui prévoit, entre autres, l’interdiction des emballages en plastique pour les fruits et légumes.
L’approche européenne contre les emballages plastiques ne semble pas aller assez vite pour la France. La directive européenne sur les plastiques à usage unique (SUP) demande aux États membres de l’UE de réduire considérablement l’utilisation des plastiques d’ici 2026. Par exemple, les sacs de caisse gratuits ont déjà disparu et, depuis juillet de cette année, la production de divers types de plastique jetable est interdite. L’utilisation des sacs dits de chanvre dans le rayon AGF des supermarchés de l’UE est également en discussion. Des efforts sont faits pour trouver une alternative, comme un sac réutilisable en nylon ou en coton.
La France adopte la loi « contre le gaspillage » et pour l’économie circulaire. À partir du 1er janvier 2022, les magasins ne seront plus autorisés à vendre des fruits et légumes dans des emballages en plastique. Sauf lorsque les produits sont emballés en lots de plus de 1,5 kg. C’est un véritable casse-tête pour les industriels. Les producteurs ont été prévenus, mais difficile de trouver des solutions alternatives en si peu de temps. Car tous les fruits et légumes ne sont pas si faciles à conserver.
L’annonce de la nouvelle loi française est une surprise pour beaucoup. Le fait que la France propose un règlement distinct n’est pas une exception, l’Espagne suivra très probablement. La situation ne sera pas facile pour les conditionneurs et les négociants du secteur des fruits et légumes.
Des exceptions s’appliquent ; les fruits et légumes vulnérables, les AGF transformés et les fruits à baies peuvent encore être vendus dans des emballages en plastique. Une période transitoire s’applique jusqu’en 2023 ou 2026. Pour les fruits et légumes produits ou importés avant le 1er janvier 2022, une période de transition de 4 ou 6 mois s’applique selon le type de produit. Grâce à cette mesure, la France espère éviter chaque année plus d’un milliard de pièces d’emballages plastiques inutiles.
Concrètement, l’interdiction des emballages plastiques à partir du 1er janvier 2022 concerne les légumes poireau, courgette, aubergine, poivron, concombre, pommes de terre, carottes, tomates rondes, oignons, navets, choux, choux-fleurs, citrouille, panais, radis, topinambours et légumes racines. En ce qui concerne les fruits, l’interdiction s’applique aux pommes, poires, oranges, clémentines, kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la passion et kakis.
Les produits petits et délicats tels que les tomates cerises, les choux de Bruxelles, les haricots verts, les oignons de printemps, les raisins, les pêches, les nectarines et les abricots peuvent être vendus sous plastique jusqu’à la mi-2023.
Une exception s’applique également aux endives, asperges, brocolis, champignons, pommes de terre primeurs, carottes nouvelles et carottes miniatures. Ainsi que la laitue, la mâche, les jeunes feuilles de salade, les herbes aromatiques fraîches, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles et les germes de haricots et les baies telles que les cerises, les canneberges, les myrtilles et les physalis. Ces produits peuvent continuer à être vendus dans des emballages en plastique jusqu’au 31 décembre 2024.
Enfin, jusqu’au 30 juin 2026, les produits vulnérables mûrs, notamment les graines germées et les framboises, les fraises, les myrtilles, les mûres, les groseilles, les baies de sureau et les hibiscus, les cassis et les kiwis miniatures, peuvent également être vendus sous plastique.