Des chercheurs en phytopathologie du groupe de recherche sur la protection des cultures de l’Université polytechnique de Cartagena (UPCT) ont identifié une nouvelle pathologie post-récolte chez les fruits du melon cantaloup, causée par le champignon Fusarium annulatum.
Le F. annulatum fait partie du complexe d’espèces étroitement associées au Fusarium fujikuroi (FFSC). Ce groupe taxonomique comprend trois espèces représentatives, F. fujikuroi, F. proliferatum et F. verticillioides, dont l’importance réside dans le fait qu’elles sont capables de synthétiser des mycotoxines, spécifiquement des fumonisines, dérivées de polykétides.
Le chercheur principal du projet, Juan Antonio Martínez López, affirme que les pourritures de Fusarium dans les fruits des melons Galia et Cantaloup sont les plus fréquentes dans ces variétés cultivées dans le sud-est de l’Espagne et sont les principales causes des pertes qui se produisent dans la commercialisation de ces melons, surtout pendant le transport vers les pays d’Europe centrale.
Les propagules du champignon proviennent de la culture et adhèrent à la surface du fruit, faisant partie de son microbiote naturel. Ces propagules peuvent germer et développer la maladie lorsque les fruits sont déjà mûrs et que leurs défenses sont affaiblies, notamment dans les zones de tavelure mal cicatrisées, les dommages mécaniques de l’écorce et la zone du pédoncule.
L’identification visuelle de la maladie n’est pas une tâche difficile, car les pourritures de Fusarium sont généralement associées à des symptômes définis comme des pourritures molles aqueuses caractérisées par un ramollissement et une pourriture humide des tissus affectés.
Cependant, Juan Antonio Martínez affirme qu’il existe de nombreuses espèces différentes classées dans le genre Fusarium. Ces espèces provoquent des maladies sur les fruits du melon et la grande majorité d’entre elles ont des symptômes identiques. En effet, dans le secteur des fruits et légumes, un groupe de maladies causées par différentes espèces appartenant à ce groupe taxonomique est identifié comme la pourriture fusarienne.
Il est important que les entreprises accordent une plus grande importance à l’identification correcte des pathologies de leurs produits frais. En effet, chaque espèce pathogène a une biologie et une épidémiologie différentes qu’il faut connaître afin d’appliquer les techniques de prévention et de contrôle les plus appropriées.
Source : Poscosecha