La Junta de Andalucía a déclaré non viable, du point de vue environnemental, le projet de construction de plus de 108 hectares de serres destinées à la culture de tomates, dans la municipalité d’Almería, car, la zone ne dispose pas des ressources hydriques nécessaires.
La résolution rejette la demande d’une banque promouvant le projet de changement d’affectation des sols, de la sylviculture irriguée aux terres agricoles, d’un total de 132,76 hectares.
Elle souligne que ce changement d’affectation ne peut être justifié en proposant l’utilisation d’eau dessalée pour l’irrigation car celle-ci « ne peut être utilisée » qu’en « remplacement » de ressources en eau d’origine « souterraine ou superficielle » sur des terres qui « étaient auparavant des terres agricoles irriguées ».
De plus, la loi andalouse sur l’eau stipule qu’aucun nouveau droit d’eau ni aucune autorisation d’utilisation des masses d’eau souterraine qui risquent de ne pas atteindre le bon état ne peuvent être accordés tant que subsiste la circonstance qui a entraîné la détérioration.
La délégation territoriale pour le développement durable d’Almeria a également signalé que le dossier de concession d’eau dessalée fourni est en cours et que la procédure de concession pour l’utilisation de l’eau dessalée de la communauté des utilisateurs d’eau de la région de Níjar est également en attente.
« Il n’est pas possible de déterminer la zone d’irrigation, les parcelles qui la constitueront et quelle sera la dotation pour l’irrigation dont disposera cette communauté d’irrigants », souligne-t-elle. Dans cette ligne, les parcelles incluses dans le projet de concession présenté par la CUCN ne disposent pas légalement de la ressource hydrique nécessaire à leur production tant que la Direction générale de la planification des ressources hydriques n’a pas approuvé ledit projet.
La résolution du 9 mars, qui peut faire l’objet d’un recours, réaffirme que les changements d’utilisation du sol ne sont pas couverts par le traitement de la concession des eaux dessalées au nom de la communauté des utilisateurs, et souligne que les eaux dessalées doivent être utilisées pour pallier une situation non durable d’une masse d’eau en mauvais état, et non pour justifier l’irrigation de zones forestières.
Le projet de changement d’affectation que le gouvernement régional d’Andalousie a déclaré irréalisable indique que la consommation d’eau d’irrigation pour la culture de la tomate est basée sur le besoin de 465 167 mètres cubes d’eau dessalée par an pour une surface nette de culture en serre.
Source : Diariodealmeria
