La campagne des fruits rouges ne se passe pas bien dans la province de Huelva. Bien qu’en décembre 2020 les chiffres de production aient été bons pour cette période de la saison, l’arrivée de la tempête Filomena et les températures extrêmement basses qu’elle a apportées ont provoqué un retard dans la croissance végétative de la plante et ont affecté la floraison. La production a donc été inférieure à celle obtenue à la même époque lors des campagnes précédentes.
En outre, après la tempête Filomena, il y a eu de nombreux jours avec un temps instable et peu d’heures de soleil. Le résultat est que même si la qualité de la production est très bonne, les volumes sont plus faibles, car le temps ne permet pas à la plante de reprendre et d’être à pleine capacité.
Malheureusement, cette chaîne d’événements a un impact négatif sur la campagne et, par conséquent, sur nos producteurs. Nos chiffres de production ont chuté bien en dessous de ceux des campagnes précédentes (-50%), et cela a des répercussions sur d’autres facteurs. Il faut moins de main-d’œuvre sur le terrain, et les installations de manutention fonctionnent également à environ 50 % de leur capacité.
À ce stade de la saison, il s’agit d’un problème sérieux, car les producteurs doivent faire face aux paiements des lignes de crédit demandées en début de saison, ainsi qu’aux paiements aux entrepôts, aux fournisseurs d’intrants, etc. Or, si la situation ne s’améliore pas, ces paiements devront être effectués à partir de revenus beaucoup plus faibles.
En outre, il faut également noter que les solutions potentielles qui pourraient être disponibles pour pallier la situation, telles que les assurances agricoles, ne sont pas une véritable solution au problème actuel, puisque la plupart des producteurs ont des assurances de production, et avec le système de calcul actuellement en place pour ce type d’assurance, ils ne recevront pas un centime.
L’association de producteurs UPA Huelva a souvent souligné lors de plusieurs réunions avec Agroseguro, ENESA et d’autres parties que l’assurance pour la culture des fraises et des fruits rouges doit être révisée, car ce type d’assurance n’a pas prouvé son utilité, même en cas de grandes catastrophes météorologiques, comme en 2018. Malheureusement, les deux institutions ont fait preuve de peu de compréhension pour la situation des producteurs, de sorte que l’UPA Huelva continuera à se battre pour une assurance qui reflète mieux la réalité de la saison des fruits rouges.