Au cours des 5 dernières années, le Maroc a réduit ses ventes de tomates à la Russie de -67,59%, mais les a augmentées de 102,11% à l’Espagne, de 153,73% au Royaume-Uni, de 472,11% aux Pays-Bas et de 6,15% à la France, qui en 2020 a acheté 359,35 millions de kilos de tomates au Maroc, suivie du Royaume-Uni avec 52,83 millions et de l’Espagne avec 40,21 millions de kilos.
Le Royaume du Maroc a perdu au cours des cinq dernières années une grande partie du marché russe de la tomate, mais l’a augmenté de manière significative dans des pays comme l’Espagne, le Royaume-Uni, la Hollande et la France.
Depuis 2017, date à laquelle le Maroc a dépassé Almeria pour la première fois en matière d’exportations de tomates, la différence de volume exporté s’est accrue année après année par rapport à cette province espagnole, qui était jusqu’à cette année-là le plus grand exportateur dans cette zone d’influence.
Ceci est corroboré par les données des services statistiques COMTRADE, de la Division des statistiques des Nations unies (ONU) et d’Estacom (Agence fiscale Icex), en utilisant dans les deux cas les codes du Tarif intégré des Communautés européennes – TARIC (Tariff Integrated of the European Communities).
En 2020, le Maroc a exporté un total de 596,72 millions de kilos de tomates, soit 13,68 % de plus que cinq ans plus tôt, avec une exportation en 2017 de 524,91 millions de kilos de ce légume.
Sur le volume total de tomates exportées par le Maroc, 359’35 millions de kilos ont été destinés au marché français, avec une augmentation de 6’15 % par rapport à il y a cinq ans et 20’84 millions de kilos de plus, puisqu’en 2016 les ventes de tomates marocaines en France ont atteint un volume de 338’51 millions de kilos.
Le deuxième client le plus important pour la tomate marocaine en 2020 a été le Royaume-Uni, avec un volume d’achats britanniques de 52’83 millions de kilos, soit 32,01 millions de kilos de plus qu’en 2016 et une augmentation de 153’75 %.
L’Espagne occupe la troisième position parmi les plus gros acheteurs de tomate au Maroc, puisqu’en 2020, elle a importé de ce pays 40’22 millions de kilos de ce légume, soit 20’32 millions de kilos de plus qu’en 2016 et une croissance de 102’11 % au cours de ces cinq années.
Les Pays-Bas (Holland) sont le quatrième plus grand client pour les tomates marocaines. En 2020, le Maroc a vendu au marché néerlandais un total de 38’16 millions de kilos de tomates, soit 31’49 millions de kilos de plus qu’en 2016, ce qui représente une augmentation de 472’11 % par rapport à cette date.
Si les quatre clients les plus importants pour la tomate marocaine ont connu une croissance de leurs achats, chez le cinquième importateur, la Russie, c’est le contraire qui s’est produit. Si en 2016 les exportations de tomates vers la Russie par le Maroc ont atteint le chiffre de 110’2 millions de kilos, en 2020 ces ventes ont chuté à 35’72 millions de kilos, soit 74’48 millions de kilos en moins et une baisse en pourcentage de -67’59%.
Comparaison avec Almeria
La province d’Almeria avait été au cours de la dernière décennie le plus grand fournisseur de tomate dans la zone d’influence européenne, mais depuis 2017, elle a été dépassée par le Maroc dans le volume exporté, avec un volume de 527’72 millions de kilos pour le Maroc et 473’98 millions de kilos exportés par Almeria. Depuis lors, le différentiel n’a cessé de croître d’année en année. Si en 2017 le Maroc a exporté 11,34% de tomates de plus qu’Almeria, en 2018 la différence est devenue 18,68%, en 2019 28,49% et cette dernière année de 2020 le différentiel d’exportations a été de 40,10% en faveur du Maroc.
La plupart des marchés traditionnels de la tomate Almeria ont réduit leurs achats à Almeria au cours des cinq dernières années, un -25’63 % dans le cas de l’Allemagne, un -22’41 % est la réduction dans le cas de la France, un -31’73 % a réduit les achats de tomates du Royaume-Uni à Almeria et un -33’13 % l’a fait Hollande.