Le résultat des tests de détection du ToBRFV peuvent être influencées par ces éléments

Depuis son apparition en 2014, le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est rapidement apparu comme un risque pour la production commerciale de tomates et de poivrons dans le monde entier. En effet, le virus est capable de surmonter le gène de résistance Tm-22 qui fournit une résistance à plusieurs tobamovirus chez la tomate.

En raison du risque pour les cultures de tomates et de poivrons, le virus fait l’objet de mesures de contrôle de quarantaine. Le ToBRFV, comme les autres tobamovirus, est transmis mécaniquement. Il a également été démontré qu’il se transmet par les semences et peut être disséminé par les bourdons. Une fois que le virus a infecté une plante d’une culture sensible, il peut se propager par le biais des pratiques culturales.

Le ToBRFV est stable dans l’environnement, il est transmis par contact et peut rester infectieux pendant au moins six mois dans la sève séchée. Le virus résiste à de nombreux désinfectants utilisés à la fois sur les semences et en serre. La lutte contre le virus repose principalement sur des mesures prophylactiques de biosécurité, telles que l’analyse des semences et l’application des meilleures pratiques d’hygiène. L’éradication en cas d’apparition de foyers reste le moyen le plus efficace pour éviter la propagation du virus.

ToBRFV : nouvelles plantes hôtes identifiées

Actuellement, on sait peu de choses sur la distribution du virus ToBRFV dans la plante en fonction du temps écoulé après l’infection et de l’âge de la plante. Il est reconnu qu’une infection systémique complète des plantes par un virus ne se produit pas toujours et l’infection asymétrique est davantage observée chez les virus qui se déplacent de manière inefficace. En outre, même en cas d’infection systémique complète, le virus s’accumule à différents niveaux dans la plante.

Les différents travaux de recherche sur le ToBRFV, se sont penchés en grande partie sur l’élaboration et la validation des tests de détection. C’est la raison qui a poussé des scientifiques à se pencher sur un autre aspect qui est l’impact relatif de la stratégie d’échantillonnage sur le résultat du diagnostic. Ils ont pris en compte, le moment de l’infection, le nombre de plantes et le choix de la partie de la plante utilisés dans l’échantillonnage. En effet, la concentration de l’agent pathogène cible dans les différentes parties de la plante, et par conséquent le choix du tissu échantillonné, pourraient influencer le résultat du test.

Deux approches différentes ont été donc suivies pour tester de manière fiable le ToBRFV dans les cultures dont le statut d’infection est inconnu :
1- des expériences d’inoculation ont été menées pour étudier les effets relatifs de la période d’infection, des parties de la plante, de la saison de culture et du cultivar sur la détection du virus ;
2- l’échantillonnage et l’analyse de diverses tissus de la plante ont été effectués au cours de foyers actifs sur deux sites de production de tomates aux Pays-Bas pour étudier l’effet de l’échantillonnage des parties de la plante sur la détection du virus.

Les études d’inoculation indiquent que le déplacement du virus dans la plante est influencé principalement par l’âge de la plante au moment de l’inoculation plutôt que par les autres facteurs tels que le cultivar ou les conditions de croissance. Une infection précoce entraîne un développement prévisible du virus dans la plante, tandis que l’infection de plantes matures entraîne un développement plus irrégulier de l’infection virale (l’infection était détectable dans les sépales (calice) plus tôt que dans les feuilles plus âgées).

Dans les deux études, le virus a été détecté de manière fiable dans les sépales, les fruits et les tissus des jeunes feuilles, alors que dans les feuilles plus âgées, la détection était irrégulière. Quand il s’agit, d’une jeune culture où les sépales et les fruits ne sont pas encore développés, il est recommandé que l’échantillonnage soit concentré sur les jeunes feuilles. Dans le cas d’une culture mature, il est préférable d’échantillonner les sépales et/ou les fruits, ainsi que les jeunes feuilles en croissance active. 

Source : Plant Pathology

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