Le ministère égyptien de l’agriculture et de la mise en valeur des terres a récemment annoncé l’arrivée d’une nouvelles destinations d’exportation pour ses producteurs nationaux. L’Office national marocain de la sécurité alimentaire a autorisé l’importation de pommes de terre égyptiennes. Le commerce naissant de pommes de terre avec le Maroc devrait commencer avec des volumes modestes.
Historiquement, les importations de pommes de terre fraîches du Maroc ont été modérées, avec des fluctuations annuelles allant de 37 à 62 000 tonnes au cours des six dernières années. Le Maroc et l’Égypte importent principalement des pommes de terre semence pour les cultiver en vue de la consommation intérieure et de l’exportation. En outre, le Maroc joue un rôle central sur le marché de la pomme de terre dans la région du Sahel, en exportant des denrées alimentaires de base vers des pays tels que la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal, entre autres.
En ce qui concerne l’importation de pommes de terre de consommation, les chiffres ont rarement dépassé le millier de tonnes entre 2018 et 2022.
À la suite de la grave sécheresse en 2023, le gouvernement marocain a réduit les exportations de pommes de terre afin de stabiliser les prix intérieurs en hausse. Néanmoins, les importations totales de pommes de terre de consommation n’ont guère dépassé 5 000 tonnes pour l’année, provenant principalement des Pays-Bas.
Par conséquent, l’entrée de l’Égypte sur le marché marocain est limitée à quelques niches choisies, principalement le segment haut de gamme des pommes de terre de consommation. Ici, les exportateurs égyptiens rivaliseront avec les fournisseurs européens établis aux Pays-Bas, de l’Espagne, en France, en Belgique et ailleurs. En théorie, ce créneau pourrait faciliter l’exportation de plusieurs centaines de tonnes de pommes de terre égyptiennes vers le Maroc, à condition de répondre aux normes de qualité rigoureuses des importateurs. Les conditions de sécheresse pourraient potentiellement amplifier ce volume jusqu’à quelques milliers de tonnes, même si cela ne représente qu’une fraction des chiffres d’exportation globaux de l’Égypte.
