Connus pour leur qualité nutritionnelle, les fruits rouges marocains (les fraises, les framboises ou encore les myrtilles) se font une place de choix dans les marchés étrangers très exigeants. En tout, 75 % des fraises sont exportées sous forme de fraises fraîches, alors que les myrtilles représentent 95 %, suivies des framboises avec 90 % vers 30 destinations à l’étranger, principalement le marché européen.
Selon le chef d’arrondissement du développement agricole Sidi Allal Tazi, relevant de l’Office régional de mise en valeur agricole du Gharb (ORMVAG), Mustapha Ait Bella, la production des fruits rouges, principalement destinés à l’exportation n’a pas été impactée par la crise sanitaire du coronavirus. Ceci se justifie par le fait qu’en plus des conditions édapho-climatiques favorables, les agriculteurs ont diversifié leurs techniques et leurs moyens en vue d’optimiser l’irrigation en quête d’une moisson généreuse.
Installée depuis 1995 dans la commune de Mnasra, à 15 km de Kénitra, une exploitation des fruits rouges assure la cueillette dans le respect des gestes barrières édictées par le gouvernement, rapporte Infomediaire. Dans cette ferme, entre 600 et 700 ouvriers agricoles, principalement des femmes, travaillent dans des champs de serre. Au sein de cette unité dont la production totale est destinée à l’export surtout vers les pays européens et les USA, l’activité repose sur deux méthodes de traitement du fruit rouge à savoir la partie « frais » et la partie « surgelée », précise une source proche de cette exploitation. En raison du coronavirus, des mesures préventives sont prises. Il s’agit notamment de la désignation de trois équipes par shifts pour éviter le rassemblement des ouvriers et des employés au sein de l’unité sans pour autant pénaliser l’activité.
Pour s’imposer sur le marché européen, un maximum de vigilance et de rigueur est requis. « Nous sommes tenus de respecter les normes européennes et actuellement avec le Brexit, les marchés britanniques sont très exigeants quant à la qualité des produits agricoles », a ajouté l’un des gérants de cette ferme. « La cueillette des fraises, étant fragile, nécessite un maximum de vigilance, et si la fraise est détachée de sa tige, elle ne serait pas consommable et ferait l’objet d’une réclamation et de son retour », a-t-il confié. Pour ce gros effort de rigueur dont fait preuve la ferme et son unité de valorisation, ils ont décroché la certification GLOBAL G.A.P : Good Agricultural Practice (Bonne Pratique Agricole) destinée aux producteurs respectant les normes de la qualité et de la sécurité alimentaires.