« Nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu un accord satisfaisant, et si nous devons à nouveau faire grève, ce sera parce que la situation dans le secteur doit prendre fin », affirment les syndicats.
Après deux ans sans pouvoir débloquer la négociation du contrat pour les travailleurs, de nombreuses réunions de la SERCLA (Système extrajudiciaire pour la Résolution des Conflits du travail en Andalousie) et enfin après la grève menée en décembre, le secteur des travailleurs d’Almería va poursuivre les mobilisations pour exiger la négociation du contrat que, selon l’UGT (Union générale des travailleurs) et CCOO (Commissions des travailleurs), les employeurs restent bloqués.
Les secrétaires généraux des fédérations de l’UGT FICA, Francisca Ramirez Oliver, et son homologue Javier Castaño, secrétaire général de CCOO Industrie, ont été accompagnés par les secrétaires régionaux des deux syndicats, Manuel Jimenez et Jose Hurtado respectivement, dans une assemblée qui a réuni plus de 200 délégués du secteur des travailleurs à Almeria.
De l’UGT, Francisca Ramírez a apprécié l’effort réalisé par les travailleurs qui ont soutenu la grève ainsi que la pression syndicale que l’Association des employeurs a exercée avec les travailleurs, limitant leurs droits constitutionnels: « Les employeurs ne veulent pas comprendre que la grève n’a pas été appelée par les syndicats, mais par les travailleurs pour exiger un accord honnête ».
Le secrétaire régional de l’UGT, Manuel Jiménez, a tenu à remercier tous les travailleurs pour leurs efforts et leur soutien : « La grève a été un succès, mais la bataille doit continuer. Si nous nous asseyons à la table des négociations, ce sera pour y poser nos exigences. Nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas obtenu un accord décent. Et si nous devons à nouveau faire grève, ce sera parce que la situation dans le secteur doit prendre fin, et nous devons fournir aux travailleurs un salaire minimum, une réglementation de la journée de travail et une stabilité de l’emploi, mettant ainsi fin à cette situation.
Francisco Javier Castaño, pour sa part, a apprécié très positivement l’assemblée des délégués de la CCOO et de l’UGT, où ils ont transmis l’énergie et la force dont ils ont besoin pour continuer à se battre pour un accord digne et qu’ils ne s’arrêteront pas tant qu’ils ne l’auront pas obtenu. Des revendications équitables pour un salaire correct, la conciliation de la vie familiale et professionnelle et la stabilité de l’emploi sont des maximes qui doivent être atteintes dans les futures négociations. « Cette force transmise par les délégués donne à l’ensemble de la table de négociation la force nécessaire pour atteindre cet objectif ».
De son côté, le Secrétaire de l’Action Syndicale pour l’Industrie du CCOO, José Hurtado, a tenu à exprimer son plein soutien aux mobilisations menées et à celles qui seront réalisées pour la défense de la Convention collective du secteur de conditionnement dans la province d’Almería. « Nous ne comprenons pas la situation de blocus que les employeurs maintiennent en soumettant les travailleurs du secteur à une situation du XIXe siècle ».