Les biostimulants végétaux sont définis comme des produits contenant des substances et/ou des micro-organismes. Leur fonction, lorsqu’ils sont appliqués aux plantes ou à la rhizosphère en petites quantités, est de stimuler les processus naturels, d’améliorer, l’absorption et l’efficacité d’utilisation des nutriments, la tolérance au stress abiotique et la qualité des cultures.
En raison de la complexité chimique de la formulation des biostimulants et de leur teneur en de multiples substances bioactives, les mécanismes moléculaires précis par lesquels les biostimulants agissent chez les plantes sont difficiles à démêler
Les deux plus gros problèmes du nouveau marché des biostimulants sont, d’une part, le grand nombre de produits qui prétendent être des miracles sans aucune base scientifique et, d’autre part, le manque de connaissances sur le mode d’action de nombreux biostimulants.
En d’autres termes, on sait qu’ils fonctionnent, mais pas comment, ce qui signifie que leur application est souvent erronée et entraîne un manque de cohérence des résultats réels sur le terrain.
De nouvelles technologies omiques ont vu le jour ces dernières années, et sont utilisées pour définir le mode d’action des biostimulants.
Le mot « omique » est un néologisme utilisé en biologie moléculaire comme suffixe pour désigner l’étude de l’ensemble ou de la totalité d’une entité. Par exemple, les gènes (génomique) ou les protéines (protéomique), ou même les relations entre eux. Dans le cas de l’étude de l’ensemble des ARN exprimés dans un tissu donné dans des conditions données, on parle de la transcriptomique.
Par exemple, grâce à l’application de techniques transcriptomiques, comme le RNAseq, il est possible de savoir exactement quelles voies métaboliques sont activées ou inhibées par l’application d’un biostimulant.
Il a été démontré que, dans des conditions de terrain, en application foliaire, il est possible d’identifier les gènes qui sont stimulés par un biostimulant. Il a été possible de différencier parfaitement le profil transcriptomique des échantillons de feuilles témoins (non traités) de ceux traités avec le produit utilisé.
Des résultats d’essais sur une culture de tomate, ont montré que l’augmentation des paramètres de croissance chez les plants traités avec des hydrolysats de protéines d’origine végétale était corrélée à la stimulation de l’absorption et de l’assimilation de l’azote. Ce qui serait également dû à l’augmentation de l’expression des gènes liés à l’assimilation de l’azote.
Ces technologies sont donc une option très intéressante pour connaître le mode d’action des biostimulants mais également pour démontrer leur efficacité.