Les insectes semblent retenir beaucoup plus et plus longtemps les résidus de pesticides qu’on ne le pensait. Des scientifiques allemands ont trouvé une moyenne de 16 pesticides par zone sur des insectes volants provenant de 21 réserves naturelles étudiées. Ils ont même découvert que des insectes provenant d’un endroit donné contenaient un mélange de 27 pesticides.
Les insectes jouent un rôle crucial dans presque tous les niveaux trophiques des réseaux trophiques terrestres. Leur déclin est devenu particulièrement évident dans les paysages agricoles. L’un des principaux facteurs responsables discutés est l’utilisation de pesticides synthétiques dans l’agriculture conventionnelle.
Des chercheurs allemands étaient parvenus en 2017 à la conclusion que la biomasse totale des insectes volants dans les réserves naturelles allemandes avait diminué de plus de 75 % depuis 1989.
Une nouvelle étude sur le sujet, soulève la cause principale de cette baisse de la biomasse des insectes. En effet, jusqu’à présent, les résidus de pesticides dans l’agriculture et l’horticulture étaient principalement déterminés par le reste de pesticide dans les plantes et dans les échantillons de sol.
L’équipe de chercheurs de l’université de Coblence-Landau a capturé des insectes volants dans 21 zones naturelles protégées à l’aide de pièges. Les insectes capturés ont été conservés dans de l’éthanol. Par la suite, ils ont recherché des toxines non pas dans les insectes, mais dans l’éthanol. Au total, des traces de 47 types de pesticides différents ont été trouvé.
Fait remarquable, les chercheurs ont trouvé la substance thiaclopride dans seize zones. Il s’agit d’un néonicotinoïde, qui est si nocif que l’UE l’a interdit.
On savait déjà que les pesticides individuels pourraient avoir des effets désastreux sur la population d’insectes. Dans leur article paru dans le journal sientific reports, les chercheurs soulignent les dangers d’un mélange de plusieurs pesticides.