Faire le choix de se tourner vers une utilisation de biostimulants peut interroger : la mise en place de ces nouvelles pratiques demande-t-elle de revoir l’ensemble de ses systèmes ? Qu’est-ce que la biostimulation et comment fonctionne-t-elle ? Que peuvent apporter les biostimulants aux cultures ?
Qu’est-ce qu’un biostimulant ?
Si les biostimulants présentent de réels intérêts sur les rendements agricoles, il convient tout d’abord de comprendre ce qu’ils sont et le fonctionnement de leurs différentes actions sur les plantes.
La Commission Européenne définit les biostimulants comme « des substances qui stimulent le processus de nutrition des végétaux indépendamment des éléments nutritifs qu’ils contiennent, dans le seul but d’améliorer une ou plusieurs caractéristiques suivantes des végétaux ou de leur rhizosphère :
- L’efficacité de l’utilisation des éléments nutritifs,
- La tolérance au stress abiotique,
- Les caractéristiques qualitatives,
- La disponibilité des éléments nutritifs confinés dans le sol ou la rhizosphère.
Les biostimulants sont ainsi définis par leur action de stimulation des processus naturels des plantes, favorisant alors la qualité des rendements.
Composés d’ingrédient naturels, les produits de biostimulation peuvent alors être de différentes natures : métabolites de fermentation, extraits d’algues ou de plantes, micro-organisme, champignons, bactéries, acides aminés, substances humiques, biomolécules… Et prendre différentes formes selon les usages et les besoins des agriculteurs : formulations liquides, micros-granulés, poudres… Ces biostimulants peuvent ainsi être appliqués par voies foliaire ou racinaire.
Des biostimulants pour stimuler le métabolisme interne des plantes
Mais à quoi servent réellement les biostimulants ?
En stimulant le métabolisme interne et naturel des végétaux (activité hormonale, génomique, absorption des nutriments, croissance, floraison, fructification…) et en les préservant de l’impact des stress abiotiques, les biostimulants optimisent les rendements agricoles. Les plantes sont plus vigoureuses et plus résistantes face aux aléas climatiques, assurant ainsi de meilleurs rendements.
C’est cette augmentation des apports en énergie aux plantes – grâce aux biostimulants – qui leur permet d’être plus tolérantes face aux stress abiotiques par exemple, dans tous types d’environnements, notamment lors des phases de développement principales et à risques, telle que la floraison.
Des produits de biostimulation simples d’utilisation
Alors l’utilisation de biostimulants demande-t-elle vraiment de revoir l’ensemble de ses pratiques ?
Il existe aujourd’hui de nombreux types de biostimulants, présents sous de multiples formes. Certains d’entre eux peuvent par ailleurs être mélangés à d’autres solutions de fertilisation ou aux produits phytosanitaires classiques, et être ainsi directement intégrés aux itinéraires culturaux.
Pour révéler tout leur potentiel, il est nécessaire d’apprendre à bien positionner ces produits de biostimulation, quelle que soit leur forme, et à bien comprendre leurs modes d’action. Il s’agit alors d’appliquer la solution par voie foliaire ou directement par voie racinaire, en bonne quantité. Le choix de la période d’application est primordial : il s’agit de positionner le biostimulant lorsque la plante sera la plus réceptive selon l’objectif visé (levée, floraison, murissement…), en anticipant les périodes critiques impactant les composantes du rendement comme la floraison ou la nouaison. Enfin il est essentiel de prendre en compte les conditions agroclimatiques lors de l’application du produit (températures, hydrométrie, vents…).
Les biostimulants constituent ainsi d’excellents produits pour stimuler naturellement le métabolisme des cultures. Grâce à une utilisation simplifiée et raisonnée, ils sont une nouvelle solution pour les agriculteurs désirant se tourner vers une agriculture durable, tout en répondant aux besoins de leurs plantes et à leurs objectifs de rendements.
Source: biostimulants-agriculture.com