Parmi les agrumes, le citron continue à se développer de plus en plus dans le monde. Avec une production mondiale de près de sept millions de tonnes selon la World Citrus Organization. Ce fruit présente un grand intérêt commercial. Sa culture correcte et son traitement post-récolte sont essentiels pour qu’il parvienne au consommateur en bon état.
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte lors de la récolte des citrons, dont certains déterminent le résultat de la récolte :
La récolte :
Elle se fait à la main, avec des gants spéciaux et des ciseaux qui permettent de couper proprement la tige. De cette façon, les blessures qui ouvrent la porte aux agents pathogènes sont évités.
L’humidité :
Une humidité trop élevée et des fruits mouillés favorisent la rétention de spores et de bactéries nocives à leur surface. Il est déconseillé de cueillir les citrons quand ils sont mouillés par la pluie ou la rosée au moment de la récolte. Dans le lieu de stockage, l’humidité doit être supérieure à 85% pour que le fruit ne perde pas d’eau et pour qu’il obtienne sa couleur optimale.
Le sol
Pour un développement correct, les citronniers ont besoin d’un sol au PH compris entre 5,5 et 6,5. Le sol doit avoir une texture légère, sableuse et pauvre en sels, mais peut aussi être argileux et moyennement profond.
La température
Lors de leur stockage, les citrons doivent être conservés entre 10 et 12ºC pour éviter les dommages dus au froid.
Les traitements
En plus des soins physiques lors de la récolte, il convient d’appliquer plusieurs traitements sur le citron, notamment un fongicide adapté, dans les premières 24 heures après la récolte, afin d’éviter les maladies.
La post-récolte
Il s’agit d’une étape clé, si pendant la culture il est essentiel de suivre des directives très strictes, l’après-récolte n’est pas moins importante. Au cours de ce processus, plusieurs règles sont établies pour les lignes de conditionnement et pour le stockage afin d’éviter l’apparition de maladies de poste-récolte du citron.
Maladies de post-récolte courantes
Parmi les problèmes physiologiques, on trouve les dommages causés par le froid, dus à un mauvais contrôle de la chambre de stockage, l’oléocélose, due à la rupture des cellules de la peau du citron ou le vieillissement prématuré causé par une dessiccation excessive.
Parmi les problèmes pathologiques les plus courants, causés par des agents pathogènes, on cite :
Moisissure verte : causée par le champignon Penicillium digitatum, l’agent pathogène le plus courant.
Moisissure bleue : une pourriture causée par le champignon Penicillium italicum.
Alternaria : causée par Alternaria citri, une infection fongique provoquée par des spores transportées par le vent. L’alternariose peut apparaître lorsque les citrons sont exposés à des températures basses prolongées.
Geotrichum candidum : un champignon qui s’installe dans les fruits dont l’écorce présente des blessures, surtout dans ceux qui sont plus mûrs ou stockés pendant une longue période.
Colletotrichum gloeosporioides : l’infection par ce type de champignon peut être favorisée par des facteurs tels que la mauvaise qualité du sol, des problèmes nutritionnels de la plante ou des problèmes d’irrigation.
Phytophthora citrophthora : cette maladie affecte les fruits inférieurs de l’arbre, provoquant une pourriture brune et une odeur aigre.
Diplodia sp. : des facteurs tels que le gel, les températures très élevées, l’excès d’humidité ou les attaques d’insectes favorisent sa prolifération. L’infection est identifiée par une décoloration autour du pédoncule, suivie d’un ramollissement de la zone et d’un brunissement.