Les organismes vivants envoient constamment des signaux électrophysiques. Les plantes utilisent ces signaux électriques pour détecter le stress lorsqu’elles sont attaquées par des parasites ou des maladies. La Business Unit Greenhouse Horticulture and Flower Bulbs de l‘université et de la recherche de Wageningen cherche à savoir si les capteurs peuvent reconnaître les signaux électrophysiques.
Grâce à ces connaissances, les maladies et les ravageurs peuvent être détectés plus tôt et les mesures de lutte peuvent donc être prises plus rapidement. C’est important pour les pépiniéristes : ils veulent fournir des plantes propres aux producteurs, qui à leur tour veulent détecter une éventuelle contamination aussi rapidement que possible.
Des recherches antérieures de la WUR ont montré qu’il est effectivement possible d’intercepter des signaux électrophysiques. Pour cette étude, un plant de fraise a été infecté par des thrips. Avec un capteur électrophysique, la contamination a pu être détectée après seulement 2 jours. Cela représente un gain de temps considérable par rapport à l’inspection visuelle : habituellement, ce n’est qu’au bout de 5 à 6 jours que les feuilles prennent une teinte argentée, qui n’est visible que par une bonne inspection des plantes.
La nouvelle étude, d’une durée de deux ans, porte sur une culture de légumes (tomate) et une plante ornementale (gerbera, pétunia ou Helianthus) et sur trois menaces : le mildiou, les thrips et un virus. Au cours des premières semaines de la recherche, le capteur électrophysique de Vivent mesure les signaux que la culture transmet dans un état normal, et les transmet au logiciel sous-jacent. Viennent ensuite des infections ciblées avec les organismes nuisibles. L’idée est que le logiciel apprenne, grâce à l’intelligence artificielle, à reconnaître les signaux spécifiques des cultures sur les organismes nuisibles.