Le Huanglongbing (HLB) est une maladie causée par la bactérie Candidatus Liberibacter asiaticus et transmise par les psylles asiatiques des agrumes. Détectée en Floride en 2005, elle s’est propagée à travers l’État, affectant la production d’oranges douces, très sensible au HLB et qui représentent 90 % des agrumes produits.
Cette maladie rend les agrumes improductifs et altère la qualité des fruits. Par exemple, les fruits des arbres d’oranges douces affectées restent souvent vertes et produisent un jus au goût amer, ce qui réduit considérablement leur valeur marchande. Jusqu’à présent, aucun traitement efficace pour guérir les arbres infectés n’a été trouvé.
La lutte contre le HLB demeure un défi majeur. Une solution prometteuse pour maintenir la production d’oranges est la plantation de cultivars résistants ou tolérants à cette maladie. Cependant, en raison de la faible diversité génétique de l’orange douce, la recherche de résistance au sein de cette espèce est complexe, et le croisement avec des variétés tolérantes au HLB apparaît comme la meilleure stratégie de sélection.
Pour renforcer la tolérance au froid des arbres, des hybrides d’agrumes ont été développés en utilisant le Poncirus trifoliata (orange trifoliée) comme parent. Les essais sur le terrain ont montré que les hybrides obtenus semblaient également tolérer le HLB, incitant les chercheurs à étudier davantage leur relation avec la qualité des fruits.
Une analyse chimique a révélé la présence de 26 composés aromatiques et sept substances chimiques appelées ‘esters’, considérés comme essentiels pour obtenir la saveur souhaité du jus d’orange. Grâce à l’identification du gène maître des esters, CsAAT1, un marqueur ADN a été développé pour vérifier rapidement la présence génétique du caractère souhaitable dans les graines germées.
L’incorporation de ce gène dans le patrimoine génétique des hybrides tolérants au HLB permet aux sélectionneurs de garantir non seulement la tolérance à la maladie, mais également de préserver la saveur caractéristique de l’orange douce.
Cette étude représente une avancée significative dans la sélection des agrumes en combinant des techniques traditionnelles avec des outils génétiques modernes, offrant ainsi de nouvelles perspectives pour la recherche dans les programmes d’amélioration des cultures.
Une description détaillée de l’approche de l’équipe a été publiée dans la revue Science Advances.