La plus petite tomate au monde produite en Australie

D’une taille similaire à celle d’une myrtille, la plus petite tomate du monde a récemment fait son apparition en Australie.

L’entreprise qui cultive la majorité des tomates australiennes au nord d’Adélaïde affirme ne pas pouvoir répondre à la demande. Henry Liu, directeur général de P’Petual a déclaré que les consommateurs apprécient ce produit et que les chefs cuisiniers aiment l’utiliser dans leurs plats.

Mais ce qui est un encas pratique pour les consommateurs s’avère plutôt gênant pour les producteurs.

Les défis de la culture des petites tomates

La tomate a été mise au point aux Pays-Bas en croisant une très petite tomate sauvage avec des variétés modernes au moyen de techniques de sélection conventionnelles. Parmi ses caractéristiques :

– Elle demande environ 25 % d’entretien de plus qu’une culture de tomate traditionnelle
– La variété produit jusqu’à 300 petites tomates sur une seule grappe en été.
– Le premier défi consiste à faire en sorte que les fleurs et les fruits se fixent rapidement et uniformément au début.
– Ensuite, les ouvriers doivent s’occuper de toutes les pousses que la plante produit à mesure qu’elle mûrit.
– Les ravageurs comme l’aleurode et le tétranyque peuvent également être un casse-tête.

La pollinisation sans bourdons

L’un des plus grands défis est comment polliniser une culture qui produit autant de fleurs, surtout qu’en Australie ils n’ont pas de bourdons.

Les baguettes de pollinisation manuelle utilisées dans de nombreuses serres australiennes ne sont pas pratiques pour une culture aussi prolifique. L’entreprise tente donc d’automatiser le processus. Elle a mis au point une machine à ventilateur qui peut se déplacer seule le long des rangées, soufflant sur les fleurs et libérant le pollen. Mais les ouvriers doivent encore pousser la machine sur les rails le long de chaque rangée.

L’entreprise collabore désormais avec l’Université technologique du Queensland pour éliminer ce problème en introduisant une plate-forme robotisée sous le pollinisateur qui trouve son propre chemin dans la serre. L’innovation du robot serait de pouvoir détecter les rails de tuyaux et de se déplacer d’un rail à l’autre.

Récolte des tomates

La cueillette des tomates et leur traitement posent également des problèmes. Les fruits ne peuvent pas être cueillis à la main car cela demande trop de travail. Au lieu de cela, des grappes entières sont récoltées, puis séchées pendant deux jours. Les fruits se détachent alors plus facilement lorsque les grappes sont attachées à une machine à secouer. Le séchage doit se faire correctement, pour éviter l’apparition de moisissures.

Parce que ses tomates sont déjà très demandées, Henry Liu pense que, malgré les difficultés, il est sur la bonne voie et que toute nouveauté n’est pas censée se dérouler sans heurts au début.

Source : abc.net.au

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