L’édition génétique des plantes franchit un cap au Parlement européen

Un premier feu vert a été donné à l’arrivée en Europe des nouvelles techniques génomiques (NTG), pour l’heure interdites parce qu’assimilées aux OGM. 

Le Parlement européen a envoyé mercredi un signal clair en faveur de l’autorisation des nouvelles techniques génomiques (NTG), qui sont pour l’heure interdites en vertu de la réglementation sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Les élus de la commission de l’Environnement, responsable du dossier, ont approuvé le rapport de la conservatrice suédoise Jessica Polfjärd en ce sens, avec une majorité allant du centre libéral à l’extrême droite (47 pour, 31 contre, 4 abstentions).

Les NTG désignent un ensemble de techniques qui permettent de modifier un génome de manière plus ciblée, plus rapide que par croisements (par exemple en recourant aux fameux ciseaux génétiques CRISPR/Cas9). Leurs défenseurs y voient une clé pour atteindre les objectifs de réduction des pesticides, et pour faciliter l’adaptation du secteur agricole aux changements climatiques ou à l’apparition de nouvelles espèces invasives. 

Le texte, proposé par la Commission européenne en juin, prévoit d’autoriser les plantes et semences obtenues par NGT quand ce résultat aurait pu être obtenu de manière naturelle ou par simples croisements. Les produits issus de ces modifications génétiques seraient mis en vente sans que le consommateur n’en soit informé (l’étiquetage concernerait les sachets de semences uniquement).

Pas pour le « BIO »

Un des points les plus débattus du texte aura porté sur l’agriculture biologique. Initialement, la rapporteuse plaidait pour que les NGT autorisées le soient pour tous, « sans discrimination », mais la commission parlementaire s’est finalement rangée derrière la version initiale, interdisant à la filière bio le recours aux semences issues de ces techniques

Un vote en plénière en février doit sceller la position du Parlement européen en vue d’une négociation avec les États membres. Mais ceux-ci ne sont pas encore parvenus à s’accorder sur une approche commune.

Source : L’Echo

Envoyez-moi vos meilleurs articles par mail

Nous respectons votre vie privée, vous pouvez vous désabonner à tout moment.