Des médias espagnols rapportent que la saison des agrumes de Valence actuellement en cours se déroule sous le signe d’une dualité inhabituelle entre les oranges et les mandarines. Les deux principaux agrumes produits dans la région, seraient vendus à des prix très différents depuis le début de la saison.
La récolte de la Navel Lane Late a commencé récemment avec des prix plus modeste que d’habitude et a même enregistré une baisse de prix. Traditionnellement, il s’agit d’une variété d’orange de haute qualité, très prisée dans les rayons des supermarchés.
Cela confirme les pires prédictions du secteur, qui avait déjà mis en garde contre le danger que les oranges Navel et en particulier la Lane Late, finissent par être affectée par les prix scandaleux des Navelinas. Cette semaine, la fourchette de prix des Navels au niveau du marché des agrumes à Valence se situe entre 0,14 et 0,235 euros le kilo. Des prix qui couvrent à peine les coûts de production des agriculteurs, ce qui met en danger l’essentiel de la saison des agrumes.
Tout ceci contraste fortement avec la saison des petits agrumes. Marquées par un manque de tonnage palpable, les clémentines de mi-saison, clemenules en tête, ont bénéficié de bonnes perspectives commerciales tout au long de la récolte et par extension, de prix acceptables. Toutefois, il reste à voir si elles permettront de contrebalancer la baisse de la production, qui réduira les revenus des producteurs.
La mandarine Orri, 8 fois plus chère
Quant aux variétés de mandarines hybrides, dont beaucoup sont réglementées par des comités et dont la culture est assortie de redevances élevées. Par exemple, Nadorcott, Tango ou Orri, année après année, voient leurs prix de plus en plus élevés comparé aux autres agrumes de la région de Valence.
Cette année, Orri en particulier, aurait enregistré un prix jamais encore atteint auparavant. Sur le terrain, le kilo de cet hybride se vend entre 1,1 et 1,3 euros. Ainsi, son prix minimum est presque 8 fois plus élevé que le prix le plus bas de la Lane late. Les autres variétés protégées n’atteignent pas encore les prix de l’année dernière, mais elles ne sont pas mal payées : entre 0,55 et 0,75 €/kg pour la Nadorcott et Tango.