Tesco, le plus grand détaillant britannique, a fait état d’un net ralentissement de la croissance de ses ventes au Royaume-Uni au cours de son premier trimestre, comparé avec le même trimestre de l’année dernière, qui avait vu les consommateurs stocker des marchandises lors du premier confinement.
D’après le directeur général, Ken Murphy, il y avait déjà des signes indiquant qu’avec l’assouplissement des mesures de restrictions et la réouverture des établissements, le comportement des clients revenait aux normes d’avant la pandémie. Les achats sont plus fréquents, les paniers plus petits et il y a un retour des jours de week-end comme jours de pointe pour les achats.
Dans l’ensemble, les ventes au détail de Tesco, qui excluent les revenus de la vente en gros et les services bancaires, n’ont augmenté que de 1% au premier trimestre, le groupe commence à se heurter à des chiffres de vente comparatifs plus rigides depuis le début de la pandémie l’année dernière.
Au Royaume-Uni, de loin le plus grand marché de Tesco, les ventes ont augmenté de 0,5% par rapport à la même période de l’année dernière (coïncidant avec le début du lockdown) et de 9,3 % par rapport à 2019.
Tesco n’a pas modifié ses prévisions pour l’ensemble de l’année, reflétant l’incertitude persistante concernant la pandémie ; qui à son apogée a fait bondir les taux d’absence du personnel et les défis actuels du Brexit, de l’inflation et de la logistique.
Tesco, qui détient 27% du marché britannique de l’alimentation, a néanmoins bénéficié à cause de la pandémie de l’augmentation de la consommation de repas à domicile. Ses ventes en ligne ont également augmenté de 22,2% par rapport à l’année précédente et de 81,6% sur deux ans.
Le directeur général de Tesco reconnait qu’ils ont été affectés par les différents problèmes qui ont touchés le secteur du transport routier ; comme le retrait des conducteurs de l’UE du Royaume-Uni ou les changements dans la façon dont les conducteurs indépendants sont taxés, etc. Le groupe britannique a mis en place des plans pour combler le déficit et travaille sur le recrutement et la rétention ; ceci dit, l’entreprise n’a « pas encore » dû augmenter les salaires pour attirer davantage de conducteurs.