ToBRFV : nouvelles plantes hôtes identifiées

Le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) est l’un des virus végétaux les plus dévastateurs. Il cause de graves pertes de récoltes et menacent la production de tomates dans le monde entier. A ce jour, la maladie a été signalée dans plus de 35 pays à travers les continents.

Les diverses mesures de gestion de la maladie qui ont été utilisées jusqu’à présent n’ont eu qu’une efficacité très limitée pour contrôler l’infection des plantes par le virus. Parmi ces mesures, la gestion des mauvaises herbes non cultivées n’a pas encore été bien étudiée.

En effet, les mauvaises herbes réservoirs pourraient être une source d’inoculum provenant de la culture et se propager mécaniquement par transmission ou par les vêtements ou les pollinisateurs. Les restes de mauvaises herbes dans les serres et entre les serres après la récolte peuvent conserver l’inoculum du virus et contribuer à la persistance des problèmes de virus pendant la saison de croissance suivante.

Dans une récente étude, une enquête a été menée dans la vallée du Jourdain pour déterminer les hôtes réservoirs possibles du ToBRFV dans les champs et les complexes de serres dans lesquels des tomates sont cultivées.

En général, les mauvaises herbes peuvent nuire directement aux cultures ou indirectement en hébergeant des insectes vecteurs ou en agissant comme hôtes réservoirs pour les virus et les insectes. Le rôle des mauvaises herbes est important dans l’épidémiologie des virus des plantes, en particulier dans la propagation et l’hivernage des virus

Le ToBRFV peut infecter des espèces de mauvaises herbes agricoles qui peuvent permettre la persistance du virus pendant les périodes où il n’y a pas de production de tomates. Cependant, le rôle des adventices dans l’épidémiologie du ToBRFV n’est pas connu.

En général, la détection des mauvaises herbes qui agissent comme un réservoir naturel de la maladie est difficile car de nombreuses adventices différentes peuvent être infectées par des virus sans présenter de symptômes.

Les résultats de cette étude ont révélé la présence du virus dans 12 espèces sauvages de mauvaises herbes, dont 10 sont de nouveaux hôtes du ToBRFV. Les chercheurs montrent que C. murale et S. nigrum sont des hôtes naturels du virus ToBRFV. Sept des espèces hôtes identifiées sont des plantes annuelles et cinq des plantes vivaces.

Les mauvaises herbes annuelles et vivaces peuvent jouer un rôle important dans l’épidémiologie du virus en formant « un refuge » lorsque les tomates ne sont pas présentes et en facilitant le transport saisonnier du virus.

Bien que le ToBRFV ait été identifié comme infectant douze mauvaises herbes communes, seules quelques-unes d’entre elles ont montré des symptômes du virus. Cependant, les adventices communes, souvent asymptomatiques lorsqu’elles sont infectées par le virus, constituent un réservoir cryptique entre des cycles de culture consécutifs.

Dans l’ensemble, cette étude souligne la nécessité de reconsidérer les mesures de contrôle dans les pratiques de culture de la tomate avant de planter le cycle de croissance suivant, étant donné que les mauvaises herbes peuvent transporter un inoculum primaire du ToBRFV.

L’élimination des plantes hôtes alternatives, l’enlèvement des débris végétaux restants après la récolte et le désherbage, éventuellement contrôlé par l’incinération des mauvaises herbes, jouent un rôle important dans la prévention de la propagation de la maladie.

Les agriculteurs doivent également appliquer des stratégies de désherbage régulier afin d’éviter l’accumulation de mauvaises herbes susceptibles d’être porteuses du ToBRFV.

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